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Pierre philosophale
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16 mars 2006

Une autre école

Dans l’optique d’une éducation citoyenne, axant sa mise en œuvre sur une interdisciplinarité, il est important de s’interroger sur les contenus des apprentissages.

Pour ce qui est des programmes, il faut apporter des changements au discours et aux stratégies. En France comme ailleurs, l’école doit informer ses jeunes d’une manière lucide, à commencer par l’histoire du monde et des relations internationales. Les programmes d’histoire, pour ne citer qu’eux, sont un exemple frappant d’un refus de reconnaître ses responsabilités, voire ses torts. Chaque pays éduque ses enfants dans un esprit nationaliste parfois plus qu’exacerbé, se remettant rarement en cause. On exalte les faits de guerre et surtout les victoires passées. On occulte totalement les responsabilités dans l’appauvrissement de certains pays et même de continents entiers. On a beau jeu de mépriser les dictateurs africains actuels qui ruinent leurs pays alors que, dans un passé pas si éloigné de nous, un empereur corse a couché les peuples européens, les français en premier lieu, dans la misère, sous les impôts, les enrôlements forcés, pour satisfaire à sa mégalomanie jusqu’aux confins de l’immense Russie. L’ennemi, c’est toujours l’autre et la nation a "soi-disant" toujours les raisons valables et "supérieures" de s’engager, elle et surtout son peuple, dans les conflits sanglants. En quoi devons-nous toujours nous sentir coupables des mésactions de nos aînés ? Pour que demain soit meilleur qu’hier il faut sans doute analyser avec plus de lucidité les responsabilités et les erreurs passées, justement pour ne pas les reproduire.

Valérie Le Héno

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Commentaires
J
Il faut bien reconnaître que, malgré quelques exceptions notables de classes comme celle de Valérie, et qui sont d'ailleurs plus nombreuses dans le primaire car là le maître y a beaucoup plus la maîtrise du "jeu", l'institution scolaire dans son ensemble est toujours aussi dogmatique et inféodée à une société où la compétition est exacerbée, où le plus faible est impitoyablement éliminé. Une société se donne toujours une école qui est son reflet. Notre école est le reflet parfait de notre société actuelle. Elle n'éduque pas à l'intelligence, elle prépare à la soumission. Elle sélectionne soigneusement pour reproduire les classes dirigeantes. Mais même dans ce domaine-là, elle est en train de devenir contre-productive.
Pierre philosophale
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